Les accords d’Oslo furent des accords bilatéraux signés à Washington après des négociations, dont une partie furent clandestines, entre Israël et l’OLP.
L’accord signé en 1993, était intitulé « Déclaration de principes sur des arrangements intérimaires d’autonomie ». Sa principale préoccupation était le retrait israélien des territoires de Judée, de Samarie et de la bande de Gaza afin de permettre l’établissement d’une autorité palestinienne avec une autonomie gouvernementale sur une période intérimaire jusqu’à l’établissement d’arrangements permanents.
Depuis ses débuts, les deux parties traitèrent d’un retrait israélien de la bande de Gaza et du transfert des responsabilités économiques de Judée et de Samarie entre les mains des Palestiniens.
Le projet initial de la déclaration fut établi durant les mois de février et mars. En avril, Abou Ala informa Hirschfeld que le consensus palestinien n’inclurait pas la question de Jérusalem dans le cadre de l’accord intérimaire, mais il fit une demande pour une reconnaissance officielle dans les négociations.
Le Premier Ministre israélien, Yizthak Rabin et le Ministre des Affaires étrangères Shimon Peres acceptèrent de poursuivre la tenue des pourparlers par une représentation de fonctionnaires officiels du gouvernement, dirigée par le directeur général du Ministère des Affaires étrangères Uri Savir.
Le mois suivant, Rabin contacta le Président de l’OLP, Yasser Arafat par un télégraphe transmis par l’intermédiaire du ministre de la santé Haim Ramon et le conseiller israélien d’Arafat, M. Ahmed Tibi.
La réponse d’Arafat fut remise à Rabin le 4 août. La reconnaissance mutuelle entre les parties fut officieusement débattue à la fin juillet et officiellement en août, avec le consentement de Rabin et Shimon Peres.
En dépit de l’absence d’objection à ces pourparlers de la part de Rabin, ce n’est qu’à ce moment qu’il fut convaincu de leur succès possible. Il comprit alors que les Palestiniens avaient accepté plusieurs conditions : l’approbation du maintien des colonies existantes, la reconnaissance de la responsabilité d’Israël dans la sécurité de ses citoyens à l’intérieur des territoires et le fait que toutes les options restaient ouvertes pour les négociations en vue d’une solution permanente.
La signature de la déclaration eut des conséquences spectaculaires sur la politique d’Israël envers l’OLP. Israël reconnut l’OLP comme représentant du peuple palestinien et annonça son intention d’entamer des négociations, dans le cadre d’un processus de paix global au Moyen-Orient. Arafat, au nom de l’OLP, reconnut le droit d’Israël à vivre en paix et en sécurité.
Arafat s’engagea dans le processus de paix et œuvra pour une solution pacifique du conflit. Il fit la promesse de s’abstenir de faire usage d’actes de terrorisme et de violence, il reconnut les résolutions 242 et 338 du Conseil de sécurité des Nations Unies et promit de faire approuver les changements nécessaires dans la charte palestinienne par le Conseil national palestinien – concernant principalement les chapitres en contradiction avec la déclaration ou la désapprobation du droit d’Israël à l’indépendance.
Les accords ont été controversés au sein de l’opinion publique israélienne ainsi qu’à la Knesset, le parlement israélien. Les partis de gauche furent favorables, mais les partis de droite furent très critiques : Rabin fut accusé de légitimer un chef et une organisation qu’il avait lui-même diffamé par le passé. D’autres accusations portaient sur l’abandon de la patrie historique du peuple juif tout en ébranlant la sécurité d’Israël.
Après deux jours de débats à la Knesset sur l’annonce faite par le gouvernement, une motion de censure fut présentée le 23 septembre 1993 concernant la signature de la déclaration. Cette motion fut rejetée par 61 députés de la Knesset, tandis que 50 votèrent pour et 8 s’abstinrent.
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